
Eve*, qui a fui sa Côte d'Ivoire natale après y avoir subi un viol collectif, a raconté hier son parcours du combattant pour obtenir un permis B humanitaire en janvier. Après son arrivée à Genève en 2006, une infection au VIH lui est diagnostiquée. S'ensuivent dépression et allergies aux traitements.
«Longtemps, j'ai préféré mourir plutôt que continuer à vivre avec ce mal.» Quatre avis médicaux ont pourtant été demandés par l'Office fédéral des migrations (ODM) à cette requérante. Tous attestaient de graves atteintes à sa santé.
Selon les deux associations qui ont rédigé une étude, l'ODM se contente souvent de sassurer que les soins requis existent dans le pays d'origine de la personne menacée de renvoi. Sans se soucier de savoir si elle y aura aisément accès. «Le fardeau de la preuve incombe dorénavant à la personne malade», regrette Mariana Duarte, coordinatrice de lODAE romand. A elle de démontrer qu'elle ne peut pas être prise convenablement en charge dans son pays.»
Médecin responsable de la consultation pour victimes de la torture et de la guerre aux HUG, Laurent Subilia dénonce aussi la non-prise en compte voire lincompréhension des avis des médecins par les fonctionnaires à Berne.
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