Tuesday, September 4, 2012

Privé de magasins pour des tracts

par Frédéric Nejad - Un individu a été frappé d'une interdiction d'accès dans un centre commercial après y avoir fait du prosélytisme. Quelles sont les règles en ce domaine?«Je me suis fait contrôler puis escorter le 28 août par trois agents de sécurité au centre Métropole, car j’y posais des flyers, ainsi que la veille, pour la promo d’un site web anarchiste et chrétien.» Benjamin critique la décision prise à son encontre: sans avertissement préalable, il se voit interdit d’entrée dans le complexe commercial pendant un an.

«Je trouve cette réaction disproportionnée», s’indigne cet extrémiste de gauche.
De son côté, le responsable de succursale de Privera SA, qui gère le centre Métropole, précise les faits litigieux: «Cet individu a inondé pendant deux jours les lieux de tracts à caractère religieux et politique dans nos murs; il en a même collé sur le logo de la Migros», souligne Vincent Goye.

Mais quelle procédure faut-il suivre dans de tels cas? «Pour pouvoir distribuer des tracts dans le centre commercial, on doit obtenir une autorisation préalable auprès de notre gérance, explique-t-il. Mais nous refusons les demandes à caractère politique et religieux. Ce qui se passe sur le trottoir à l’entrée du centre relève par contre du domaine public et n’est plus de notre ressort.» Et de préciser que de telles démarches sont plus fréquentes en fin d’année.

Mais la distribution de flyers à connotation commerciale dans la rue est aussi soumise à autorisation auprès de la police du commerce.

Quant à la privation d’accès au Métropole signifiée à Ben­jamin, Privera SA reconnaît qu’elle est sévère en l’absence d’un avertissement: les responsables se disent prêts à adoucir leur décision à l’égard du ­fautif.

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