Wednesday, August 29, 2012

Un paysan accueille des gitans

par Caroline Gebhard - Autoriser le camping occasionnel sur son champ ne suffit pas. Au-delà de quatre jours, il faut l’accord des autorités de sa commune.«Si un agriculteur est d’accord que des gitans s’installent sur son champ et que ça lui rapporte un petit revenu, je n’y vois aucun problème.» Ministre du Département de la sécurité et de l’environnement, Jacqueline de Quattro l’affirmait haut et fort la semaine dernière. Mais il y a un hic: si le séjour se prolonge au-delà de quatre jours, l’ayant-droit de la parcelle doit en référer aux autorités de sa commune pour qu’elles donnent leur accord. Cette disposition est régie par la Loi sur les campings et caravanings résidentiels.

Un agriculteur de Chavannes-de-Bogis vient d’en faire l’amère découverte. Selon «La Côte» de mercredi, il a conclu un accord avec une communauté itinérante arrivée dimanche: 56 caravanes peuvent stationner sur son champ jusqu’au 6 septembre, moyennant le versement d'une indemnité. Une échéance que la Municipalité entend bien écourter en se référant à la loi. «Pour le moment, il n’y a pas d’infraction. Mais nous sommes en discussion avec la préfecture pour que ces gens partent au plus vite», notait le syndic, mercredi, évoquant les excréments et les détritus qui souillent les alentours. Pour y parvenir, l’Exécutif devra ouvrir une procédure et prendre une décision d’évacuation. Difficile, en revanche, de savoir qui aura pour tâche de déloger les gitans. Selon Jacqueline de Quattro, la suppression du délai de quatre jours avant autorisation est l’une des pistes explorées pour aider les communes dans le dossier des gens du voyage: «Afin de leur donner davantage de possibilités d'agir en cas de nuisances.»

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