Sunday, December 2, 2012

Promesse oubliée, démission différée

par Jérôme Faas - Le magistrat PDC Guillaume Barazzone devait quitter le Parlement. Il ne l’a pas fait. Le nom de son suppléant et la proximité du vote budgétaire l’expliquent.Guillaume Barazzone s’est ­dédit. Vendredi, il a siégé au Grand Conseil. Or, le 20 novembre, le nouveau conseiller administratif de la Ville avait promis au Conseil municipal de quitter ses fonctions de député pour se consacrer pleinement à ses tâches exécutives.

Questionné par la socialiste Olga Baranova, il avait répondu qu’il siégerait une dernière fois jeudi pour faire ses adieux, puis tirerait sa révérence. Il n’a entamé aucune démarche en ce sens: «J’ai voulu, mais je n’ai pas pu.» La commission des droits politiques, qui adoube les remplaçants, ne pouvait pas se réunir, argue-t-il: «Et le Parlement ne peut pas compter moins de cent membres.» En effet, le Grand Conseil ne peut acter un départ avant d’avoir nommé un suppléant, confirme la sautière. Mais rien n’empêche de poster sa dé­mission. «Quand on veut, on peut», note le Vert Miguel ­Limpo, de ladite commission.

Bonny maintient le suspense

Si Guillaume Barazzone ­désire quitter le plénum, l’Entente, en revanche, compte sur sa voix pour le budget. L’intéressé confirme ces amicales pressions. C’est qu’en cas de démission, son suivant est Didier Bonny, hors parti depuis qu’il a claqué la porte du PDC. Et l’électron libre n’exclut pas de siéger, au grand déplaisir de la droite. «Je n’y réfléchirai que lorsque la démission de Guillaume Barazzone sera effective.» Ce dernier, lui, réitère sa volonté de s’éclipser: «Pour être sûr, je dirais en janvier.» Pile le mois où sera sans doute voté le budget.

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