Les proches de Sperisen outrés par les lenteurs

Les proches de Sperisen outrés par les lenteurs

Les proches de l'ancien chef de la police guatémaltèque Erwin Sperisen n'en peuvent plus des lenteurs de la justice. Ils ont défilé lundi soir dans les rues de Genève pour demander qu'il soit jugé ou libéré.Une trentaine de personnes ont participé à la manifestation, dont la mère d'Erwin Sperisen. Ce dernier est soupçonné par la justice genevoise d'avoir participé à des exécutions extrajudiciaires en 2005 et 2006, lorsqu'il dirigeait la police du Guatemala. Le suisso-guatémaltèque a été arrêté à Genève le 31 août 2012.

Les témoins à charge dans ce dossier sont tous des repris de justice qui souvent se contredisent, a souligné une des manifestantes. Selon elle, la justice genevoise retient Erwin Sperisen en prison à cause d'un risque de fuite trop important. Un risque que ses proches et sa famille estiment de leur côté inexistant.

Le prévenu n'a aucun intérêt à quitter la Suisse, il est double national, a souligné la manifestante. L'ancien chef de la police guatémaltèque est marié et père de trois enfants scolarisés à Genève depuis 2007. La justice genevoise a prolongé à plusieurs reprises la détention provisoire d'Erwin Sperisen.

Aujourd'hui, après trois années d'enquête, la justice genevoise «n'est toujours pas en mesure de condamner Erwin Sperisen en quoi que ce soit», peut-on lire dans sur le tract qui a été distribué par les manifestants. «Elle persiste à l'accuser d'avoir tiré une balle dans la tête d'un homme qui n'a jamais reçu de balle dans la tête».