
En effet, ces travaux de reconstruction, débutés en mai, ont subi un coup de théâtre en septembre. Sous la salle de spectacle reposaient des décombres séculaires. «Nous avions une forte suspicion de vestiges, mais pas de cette richesse, explique Philippe Ruffieux. Nous pensions que tout avait été détruit avec la construction de lAlhambra au début du XXe siècle.»
Des ruines de la période des Allobroges, de la Rome antique et du Moyen Age ont été mises au jour. Parmi elles, une trouvaille unique dans larchéologie genevoise: un immense four à pain gaulois en molasse, daté entre 100 av. J.-C. et 100 apr. J.-C. «Nous nen avions encore jamais découvert un de cette taille-là, se réjouit Philippe Ruffieux. On peut imaginer quun boulanger officiait ici, vu la proximité du port doù arrivait le blé.»
Cette pièce dhistoire sera extraite du lieu et sauvegardée dans un endroit encore non défini. Plus loin, un puits datant du XVe ou du XVIe siècle ainsi que des bâtiments de lépoque romaine sont sortis de terre. Tous seront détruits. Bien quémerveillé par ces traces du passé, Sami Kanaan, le chef de la culture en Ville, ne peut que constater les dégâts: un retard «de plusieurs mois» sur le planning initial, qui prévoyait une ouverture à la rentrée 2014.
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