Le Valais se protège contre les tueries

par Joël Espi - Un concept visant à prévenir une tragédie comme celle de Newtown a été adopté dans le Vieux Pays. Les autres cantons suivent.«Plus on attend pour intervenir, plus il y a de morts.» C’est le constat dressé par les polices romandes concernant le drame de Newtown ou celui de Zoug, en 2001, quand un forcené avait tué 14 personnes dans le Parlement cantonal. Le Valais a annoncé la semaine dernière la mise en œuvre d’«un concept de prévention et de protection» des écoles.

Un projet romand

Le Canton a achevé la formation de tous ses policiers, afin qu’ils sachent comment réagir au plus vite dans le cas d’une tuerie. Ce programme romand porte le nom de «Amok». Ce mot issu du malais signifie «tuer dans une rage aveugle». La formation s’est étendue sur plusieurs journées ou demi-journées, et s’est intégrée à l’instruction de base des agents. Objectif: «Neutraliser le plus vite possible le tueur fou et s’adapter à cette situation hors normes», explique Jean-Marie Bornet, porte-parole de la police valaisanne. De plus, il ne faut pas évacuer les gens mais les confiner. Dans les autres cantons, la formation est bien avancée et se terminera d’ici à fin 2013.

Formation dans les écoles

Reste à mettre en place la collaboration avec les écoles romandes. Un groupe de travail valaisan vient de rendre un rapport comprenant des propositions de mesures. «Des rencontres vont être organisées avec les directeurs», explique la conseillère d’Etat Esther Waeber Kalbermatten.

A Genève, cette préoccupation est déjà à l’ordre du jour du Département de l’instruction publique. Il déploiera, début 2013, un système de sécurité spécialisé dans ce type d’attaques.