
Quasiment inconnu des Américains, M. Ryan, 42 ans, est un élu du Wisconsin très conservateur sur les questions de société comme l'avortement et qui prône une réduction drastique des dépenses publiques. Il préside la commission du budget à la Chambre des Représentants.
Obamacare
La mission de cet élu amateur de chasse et de pêche semble clairement établie: être l'homme des idées du duo républicain en matière de politique économique, aider M. Romney à rallier l'aile conservatrice du parti et séduire la jeunesse.
Dans son discours, il a notamment dénoncé de manière virulente la réforme de l'assurance santé de M. Obama. «Obamacare revient à plus de 2000 pages de règlements, mandats, taxes et autres qui n'ont aucune place dans un pays libre», a-t-il dit sous un tonnerre d'applaudissements. Il a promis qu'en cas de victoire le 6 novembre l'administration Romney abrogerait cette loi.
Paul Ryan a dénoncé pêle-mêle l'accumulation de la dette et le chômage imputables selon lui à l'administration Obama. Alors que l'économie est le sujet de préoccupation numéro un des Américains, il a assuré que le «ticket» Romney-Ryan créerait «douze millions d'emplois» durant les quatre premières années de son mandat.
Le discours de sa vie
Ce discours était l'un des temps forts de la convention qui devait s'achever jeudi avec l'intervention de Mitt Romney dans laquelle il devait accepter formellement sa nomination. Cet ancien homme d'affaires multimillionnaire de 65 ans devait tenir le discours de sa vie en prime time, vers 22H00 (04H00 suisses vendredi), devant des millions de téléspectateurs.
L'ancien gouverneur du Massachusetts avait déjà fait mardi soir une apparition impromptue sur la scène du Tampa Bay Forum, embrassant son épouse Ann Romney qui venait d'y prononcer un vibrant discours.
«Déclin» des Etats-Unis
Mercredi, il a fait campagne dans l'Indiana devant des anciens combattants, dénonçant la politique étrangère d'Obama et le déclin des Etats-Unis sur la scène internationale avant de rejoindre Tampa dans la soirée.
Le même thème a été décliné devant la convention par l'ex- candidat républicain à la présidentielle en 2008 John McCain et l'ancienne secrétaire d'Etat Condoleezza Rice. Cette dernière s'est inquiétée de la place des Etats-Unis dans le monde, estimant que la faiblesse de l'Amérique menace de «faire du monde un endroit plus dangereux».
Condoleezza Rice est la seule membre de l'ancienne administration Bush à s'être vue attribuer une certaine visibilité à la convention, signe de la volonté de rupture du camp Romney avec l'ère Bush.
Obama en Virginie
De son côté, le président Obama, pas mécontent de rivaliser avec la convention républicaine et rompant avec une longue tradition de trêve, a fait campagne mercredi devant des étudiants de l'université de Virginie, à Charlottesville.
En dépit d'une économie poussive qui dessert le président démocrate et malgré la déception d'une partie de l'électorat de M. Obama, les deux candidats sont toujours au coude à coude dans les sondages, à 68 jours de l'élection (46,8% des intentions de vote pour M. Obama contre 45,7% pour M. Romney, selon une moyenne établis par le site Real Clear Politics).
Dans les Etats clés qui pourraient faire basculer le scrutin (Floride, Ohio, Virginie, Iowa...), l'écart s'est resserré, mais est toujours favorable à M. Obama.
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