
A plusieurs reprises, le président a relevé le caractère odieux de ce crime qui justifie la réclusion à vie. «Le prévenu a agi en faisant preuve d'un égoïsme primaire pour suivre ses intérêts», a déclaré le président Pascal Chappuis. «Les photos du dossier donnent la nausée», a-t-il ajouté.
L'accusé n'a pas manifesté d'émotion à l'énoncé du verdict. Le drame s'était déroulé le 20 juin 2008 à Porrentruy. L'homme, qui harcelait et menaçait depuis des mois son ex-compagne, s'était introduit chez elle puis l'avait violée. La victime avait réussi à prendre la fuite pour alerter la police. L'accusé, constatant que la situation lui échappait, a alors égorgé son enfant avec un cutter.
Le Tribunal pénal de première instance s'est dit convaincu que les circonstances justifient à elles seules une peine de privation de liberté de plus de 20 ans. Il ne statuait pas sur les faits qui sont établis mais sur la mesure de la peine après que le Tribunal fédéral (TF) a partiellement admis un recours du prévenu qui l'estimait trop sévère.
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