Le nombre de dealers provenant dAfrique de lOuest a littéralement explosé. Leur style sest radicalement endurci.
Cest à dire?
Avant, les trafiquants neuchâtelois écoulaient leurs doses à Lausanne ou à Berne. Mais la saturation du marché là-bas les pousse à rester dans le coin, alors que loffre dépasse largement la demande.
Quelles sont les méthodes des dealers aujourdhui?
Elles sont très offensives. Ils nhésitent plus à aborder les jeunes, à relancer, à insister. Même ceux qui nont jamais consommé sont approchés. Quitte à offrir gratuitement les premières boulettes...
La situation est-elle encore sous contrôle?
Le travail de la police est de plus en plus ardu. Je crains que si la lutte contre le trafic de drogues ne devient pas une priorité, Neuchâtel se transforme en «Riponne bis» (ndlr: place lausannoise sur laquelle convergent des toxicomanes).
Et comment éviter lescalade que vous craignez?
Il faut durcir les peines prononcées contre les dealers pincés et se donner les moyens de les appliquer. Aujourdhui, les prisons sont pleines, et on doit remettre les trafiquants dans la rue: cest intolérable. Les travaux dintérêt général? Ils nont aucun effet: ces dealers viennent en Suisse expressément pour vendre de la coke.
Expliquez-vous...
Arrêtons dêtre naïfs ou hypocrites. La plupart des trafiquants que nous avons arrêtés lan dernier étaient au bénéfice de permis de séjour en Espagne, en Italie ou au Portugal. Ils sont davantage réfugiés économiques que demandeurs dasile.
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