L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a délivré vendredi son accord pour capturer l'oiseau, recherché depuis presque trois mois. Le volatile s'était échappé d'un projet de réintroduction qui apprenait à ces oieaux rares à migrer vers le sud.
Les précédentes tentatives de piéger le dénommé «Shorty» à l'aide de nourriture ont toutes échoué. Un oiseleur allemand avec un équipement efficace va maintenant tenter de l'attraper en lançant un filet depuis une distance d'environ 10 mètres. «L'animal ne court aucun danger», assure Johannes Fritz.
Egaré en Valais
Après un arrêt de plusieurs semaines sur le site de la raffinerie de pétrole de Collombey (VS), l'oiseau rare se trouve à présent dans la périphérie de Risch (AG), où on l'a déjà photographié plusieurs fois. Il s'était égaré pendant le passage des Alpes pour gagner la Toscane, en Italie. En suivant l'un de ses congénères, il avait perdu sa trace et était demeuré seul en Valais.
Après son séjour dans les Alpes, le volatile, dont la batterie du GPS sur son dos était à plat, a été aperçu mi-décembre dernier à Rossau, près de Mettmenstetten (ZH). Malgré la neige et le froid, il a apparemment réussi à se nourrir d'insectes, d'araignées et autres vers et s'est étonnamment bien débrouillé jusqu'à son arrivée dans le canton de Zoug, a expliqué à l'ats Martin Wehrle, vétérinaire du parc naturel et animalier de Goldau (SZ).
Ultime tentative
Si Shorty est capturé lundi, il devrait être ramené vers son groupe d'une quinzaine d'ibis en Toscane, après une brève halte dans le parc de Goldau. Il pourra ensuite reprendre sa migration vers le sud en compagnie de ses congénères. Selon Johannes Fritz, les chances d'attraper l'oiseau sont de 50%.
La tentative de piéger l'ibis lundi sera la dernière: si elle n'est pas fructueuse, celui-ci sera définitivement livré à son propre sort, explique le chef de l'équipe de recherche. En admettant que Shorty passe l'hiver, il devrait probablement revenir vers la Bavière, en Allemagne, au printemps, où on pourra l'intercepter.
L'oiseau est un évadé et non un représentant de l'espèce à l'état sauvage. Sa capture est toutefois importante, puisque selon le groupe d'experts autrichien, il existe aujourd'hui dans le monde peu de spécimens. Exterminé pour sa chair, l'ibis chauve a disparu de Suisse et d'Europe il y a plus de 300 ans.
0 comments:
Post a Comment