Monday, December 3, 2012

Le combat d'un adolescent pour sa mamy de 89 ans

par Abdoulaye Penda Ndiaye - Une signature manquante de la Justice de paix empêchait une retraitée de rénover sa maison. Elle est soutenue par son arrière-petit-fils et la mère de ce dernier. L'affaire a eu une issue heureuse.«Un miracle de Noël va tomber», encourage Corinne, sans trop y croire. «Que Dieu t’entende! Mais cette signature risque d’arriver après ma mort. Je n’en peux plus d’être traitée comme une criminelle, une coupable ou une malhonnête», répond Hélène Krattinger (89 ans) à sa petite-fille. Alitée, jeudi soir, à l’hôpital d’Orbe pour un col du fémur cassé, l’octogénaire était loin d’imaginer la fin de son cauchemar qui dure depuis cet automne.

Un jeune déterminé

La maison de trois étages qu’elle a achetée – avec son défunt mari – en 1967 à Daillens (VD) doit être rénovée. Les travaux sont estimés à 170'000 fr. Sa demande de crédit est acceptée par une banque. Mais, il faut aussi la signature de sa fille, devenue copropriétaire de la maison après le décès du père de famille en 1992. Or, l’héritière est sous tutelle: sa signature n’a donc aucune validité. Sollicitée en septembre par la famille, l’Office du tuteur général se tourne vers la Justice de paix pour un acte avec consentement. Depuis, rien...


«Je suis triste et j’ai perdu l’appétit», s’indigne l’octogénaire, en pleurs. Les travaux entamés ont été arrêtés. «Nous ne savions pas qu’il fallait trois mois pour une signature. L’hiver est là. Mon arrière-grand-mère a besoin de chauffage au moins. Les travaux sont impayés. Elle risque d’être mise aux poursuites pour des factures de plus de 15 000 fr.», se révolte Nicolas, 14 ans. L'adolescent dit avoir de plus en plus de peine à se concentrer à l'école à cause de cette affaire. «Voir ma mamy dans cet état m'est insupportable», s'indigne le jeune sapeur-pompier domicilié à Goumoëns-la-Ville (VD).

«Un retard regrettable»

«Nous attendions le consentement de la Justice de paix. La réponse vient de tomber. Elle a été transmise au notaire. Nous comprenons que la famille soit à bout de nerfs. Nous regrettons le retard accordé au traitement de ce cas. Cette affaire est maintenant sur une bonne voie de résolution», a réagi, lundi après-midi, le tuteur général Frédéric Vuissoz. L’octogénaire a appris, par «20 minutes», l’heureuse issue de l’affaire. Noël avant l’heure...

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