par Henri Della Casa - Un Français a reçu une prune pour avoir apposé l'écusson savoyard sur ses plaques. Illégal, dit la police. Arborer fièrement son origine savoisienne sur ses plaques minéralogiques, en lieu et place du logo officiel «Région Rhône-Alpes», peut coûter cher. Yves Royet, habitant de Lucinges en Haute-Savoie, en a fait l’amère expérience. Comme le révèle «Le Dauphiné libéré», ce retraité a été arrêté par un gendarme il y a quelques mois près de Balexert et a écopé d'une amende de 180 francs. Sa faute? Avoir collé l'écusson rouge à croix blanche sur ses plaques, comme le font bon nombre d’automobilistes de France voisine.
«Je ne comprends toujours pas cette amende, explique l'ancien frontalier. Même des amis policiers m'ont dit qu’ils n’en revenaient pas». Si l'acte du gendarme paraît pour le moins zélé, il repose pourtant sur une base légale... Selon l’article 114 de l’ordonnance sur l’admission des véhicules étrangers à la circulation, des plaques valables dans le pays d’origine sont une condition pour rouler en Suisse.
Contactée, la police genevoise confirme que le non-respect de cette loi est punissable. «Mais on ne va pas faire la chasse à cela», nuance Patrick Pulh, un de ses porte-paroles.
Surprenant, ce règlement reste dans tous les cas en travers de la gorge d’Yves Royet: «Si cela m'était arrivé en France, j’aurais peut-être compris, mais que cela se produise en Suisse...» Comble de l’ironie, il a reçu l’autocollant des mains mêmes du Conseil général de Haute-Savoie. L’instance souhaitait mettre en avant les couleurs du département.
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