L'analyse des reports de trafic n'a pas non plus été menée avec sérieux. Les opposants s'attendent à un engorgement des rues situées à proximité des secteurs fermés à la circulation. Pour eux, les bouchons plus nombreux pénaliseront en premier lieu les entreprises, les commerces et les Transports publics genevois (TPG).
Une facture de 5 millions
Les opposants s'en prennent également au coût du projet. «Nous parlons ici de dépenser plus de 5 millions de francs pour un essai qui doit durer une année» et à la suite duquel un bilan sera tiré, a souligné M.Genecand. Cette façon de procéder «nous paraît abérrante».
Les adversaires du projet regrettent aussi la disparition de quelque 900 places de stationnement, même si un accord prévoit de les compenser ailleurs. Pour eux, ils auraient fallu d'abord créer des places de stationnement avant de fermer les rues. Or, les autorités de la Ville de Genève entendent faire l'inverse.
Les partisans de la fermeture des rues, qui avaient divulgué leurs arguments il y a deux semaines, estiment pour leur part que ces mesures vont permettre de créer des lieux de vie conviviaux pour les habitants de tous les quartiers. Les rues concernées se trouvent en outre près d'écoles, d'EMS et de maisons de quartier.
Un projet plus ambitieux encore
Le projet de fermeture provisoire de 50 rues se fait dans le cadre de l'initiative «Pour 200 rues piétonnes». Munie de 7000 signatures, celle-ci avait été adoptée par le Conseil municipal début 2010, sans être soumise au peuple, comme la loi le permet. Un référendum sur le crédit voté pour fermer ces 50 rues avait toutefois été lancé avec succès par les opposants au texte.
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