Détenus de droits communs avec des malades mentaux
Lhomme, incarcéré depuis trois mois, rapporte ainsi quun détenu a procédé de la sorte pour échapper à son «colocataire». Ce dernier avait été transféré à Champ-Dollon après avoir, paraît-il, incendié sa chambre de lhôpital psychiatrique de Belle-Idée. «Il entendait des voix la nuit et se plaignait vers 3h ou 4h du matin.» Et dexpliquer que, pour cause de surpopulation, «il arrive quon mélange des détenus de droit commun avec des malades mentaux».
Le syndicat de police confirme
Que certains assimilent désormais la cellule forte à un havre de paix, Christian Antonietti, patron du syndicat policier UPCP, le confirme. «Cest juste. Les promenades, aussi, sont plus tranquilles. Avant, il y avait la possibilité de changer de cellule avant que ça parte en live. Maintenant, cest fini.» Mais il nuance. «Il y a dorénavant tellement de prisonniers qui vont aux cachots queux aussi connaissent la surpopulation.»
La surpopulation gagne les cachots
Cest le paradoxe. Champ-Dollon ne compte que douze cachots pour dorénavant plus de 800 prisonniers. «Il nous arrive de plus en plus souvent de placer deux détenus dans une cellule forte», indique ainsi Constantin Franziskakis, le directeur de létablissement. Ce dernier doute fortement de leur attrait supposé. «La punition, cest surtout un inconfort spartiate. Je ne peux pas me mettre à la place des détenus, mais à deux dans un local comme cela, cela na absolument rien dattrayant ».
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