Le second tour de l'élection au Conseil d'Etat valaisan verra s'affronter 6 candidats. Contrairement au 1er tour, où trois candidats provenaient du même district, tous sont éligibles.La tenue du second tour a été provoquée par le PLR valaisan qui a décidé lundi soir de lancer un nouveau candidat en lice: son ancien président Léonard Bender. Le scrutin aura lieu le 17 mars prochain, communique mardi la chancellerie de l'Etat du Valais. La course concerne désormais les cinq premiers du premier tour, dans l'ordre Oskar Freysinger (UDC, 53'178 voix), Jean-Michel Cina (PDC, 50'256), Jacques Melly (PDC, 47'589), Maurice Tornay (PDC, 46'728) et Esther Waeber-Kalbermatten (PS, 35'491). Léonard Bender prend le relai de Christian Varone qui avait obtenu 32'422 voix au premier tour.
Cette candidature a provoqué nombre de réactions critiques dans les rangs des partis adverses. Les cartes sont en effet redistribuées pour le second tour puisque tous les candidats proviennent de districts différents.
La constitution cantonale interdit en effet d'avoir plus d'un élu par district. Or au premier tour, Oskar Freysinger, Christian Varone et le Vert Christophe Clivaz, qui se retire, étaient domiciliés dans le district de Sion. Désormais, chaque candidat est éligible.
Perçu comme une attaque
La nouvelle constellation est largement perçue comme une attaque du PLR contre d'autres minoritaires. Le Haut-Valais craint pour un de ses deux sièges. Les commentateurs décrivent un PLR le dos au mur qui n'a plus rien à perdre. Ils prévoient un vote identitaire du Haut-Valais pour préserver ses deux sièges.
Le PS et les Verts y voient une attaque contre l'unique siège de la gauche au gouvernement, de surcroît détenu par la seule femme de l'exécutif. Ils appellent à resserrer les rangs pour éviter qu'un gouvernement entièrement de droite ne sorte des urnes et à voter massivement Esther Waeber-Kalbermatten.
Le PDC parle aussi de serrer les rangs et appelle son électorat à la mobilisation générale pour soutenir ses candidats. Le président Michel Rothen reproche au PLR de prendre le Valais en otage pour régler une querelle interne entre radicaux et libéraux.
D'une manière générale, tous les partis, UDC compris, estiment que l'électorat a fait son choix au premier tour et qu'un second tour est inutile. Le PLR considère en revanche légitime de défendre son siège au gouvernement, siège qu'il occupe depuis plusieurs décennies.
Le candidat malheureux Christian Varone (PLR) a annoncé lundi soir son retrait en appelant à la mobilisation derrière le nouveau candidat du parti. Actuellement en congé de sa fonction de commandant de la police cantonale valaisanne, il a dit vouloir prendre encore quelques jours de vacance pour faire le point sur son avenir professionnel, plusieurs opportunités s'étant présentées ces dernières semaines.
0 comments:
Post a Comment