«On évite les pistes ouvertes comme la peste»

par Caroline Gebhard - Les détenteurs des engins motorisés filmés parmi des skieurs, à Haute-Nendaz, ont été avertis. Les dameuses des stations, quant à elles, fuient les pentes fréquentées.S’ils récidivent, ils pourront mettre une croix sur leur autorisation de circuler jusqu’à leur chalet avec leur chenillette. Les détenteurs des engins motorisés qui se déplaçaient parmi les skieurs, au début janvier à Haute-Nendaz, ont reçu un avertissement ferme. La présence de ces machines privées étant interdite sur les ­pistes ouvertes, la police avait lancé une enquête après que «20minutes» avait diffusé des images des contrevenants.

Si des particuliers doivent parfois être remis à l’ordre, la cohabitation entre engins à chenilles et skieurs est par­faitement définie du côté des remontées mécaniques. «La règle, c’est jamais!» martèle Eric Balet, directeur de Téléverbier. Il se réfère aux direc­tives de l’association Remontées mécaniques suisses, qui régit la pratique. Le texte, qui a fait l’objet d’une précision il y a peu, exclut de facto les véhicules à moteur des pistes ouvertes. Si des exceptions sont prévues, elles s’accompagnent de consignes strictes: la piste doit être fermée, dans la mesure du possible, et les sportifs clairement avertis.

Parfois inévitable – lorsqu’il s’agit de transporter un blessé par exemple – la présence de machines au milieu des skieurs est toujours redoutée. «On l’évite comme la peste», note Thierry Meyer, chef sécurité à Télé-Thyon. «On est parfaitement conscient que rouler sur les pistes ouvertes est délicat et dangereux», ajoute Raymond Monay, directeur de Télé Champéry–Les Crosets.