Un dispositif de «skimming» dans les chaussettes
Parallèlement aux activités strictement douanières, le corps des gardes-frontière a enregistré 305 armes et 160 biens contrefaits saisis. «Globalement, ces chiffres sont en augmentation», a précisé le lieutenant-colonel Jean-Luc Boillat, Commandant des gardes-frontière de la région. Et les exemples de la détermination des malfrats ne manquent pas. «En février 2012, un système de fabrication de faux billets de banque a été découvert dans la valise d'un voyageur de la ligne TGV Lausanne-Paris», raconte l'officier Grégoire Bonvin. En août 2012, un système complet de «skimming» a été retrouvé dans une valise, caché dans les chaussettes et les pantalons d'un trio de malfaiteurs roumains pincés au Grand-Saint-Bernard.
Collaboration avec les polices cantonales accrue
Pour le lieutenant-colonel Jean-Luc Boillat, il est «évident que la criminalité évolue constamment». C'est pourquoi, selon lui, la collaboration des gardes-frontière avec les polices cantonales vaudoise et valaisanne est vouée à évoluer. Depuis septembre 2012, la gendarmerie vaudoise délègue ainsi un certain nombre de tâches. La recherche de personnes, les infractions à la Loi sur les stupéfiants ou certaines vérifications au niveau de la circulation routière sont désormais confiées aux gardes-frontière sur une partie de l'ouest du canton. Commandant de la gendarmerie vaudoise, Olivier Botteron «salue cette collaboration et souhaite son renforcement».
En Valais, la multiplication des braquages a aussi poussé les forces de l'ordre à réagir: des caméras ont par exemple été posées à Saint-Gingolph (VS) et les forces du corps ont été renforcées dans le Chablais (+ 8-10 agents). Mais le commandant ad intérim de la police cantonale valaisanne Robert Steiner ne veut pas parler «d'explosion de la criminalité». Pour lui, le bilan sécuritaire reste «acceptable» dans le canton.
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